Dernières semaines en Amérique du Sud

Depuis la fameuse ville de Bariloche, en Patagonie argentine,
nous avons prit un bus jusqu’à Buenos Aires. Retour à la capitale pour clôturer le projet et décrocher les dernières interviews manquantes ! Nous y resterons un peu plus de trois semaines.

A cette époque de l’année, il fait très chaud à Buenos Aires. Nous sommes accueillis par la chaleur estivale que les pluies porteñas tempèrent. La capitale nous paraît vide, ce sont les vacances des argentins donc il y a beaucoup moins de monde.

Nous commençons par une semaine de travail et d’organisation des rendez-vous pour les semaines qui suivront. Notamment, nous décrochons un rdv avec un membre de l’usine récupérée IMPA. L’entreprise a été récupérée par ses travailleurs et présente aujourd’hui un réel écosystème culturel dans l’usine. C’est l’occasion pour nous de filmer les procédés de production, de prendre conscience de l’ampleur du lieu et d’avoir une discussion très intéressante avec Eduardo Vasco Murua, l’associé gérant de la coopérative 22 de Mayo.


Nous avons également la chance de rencontrer Guillermo, le fondateur d’Estepa, une entreprise qui produit des lampes avec du carton récupéré.
Pour finir, nous rencontrons Nicolás Tereschuk, un politologue qui nous apprend beaucoup sur l’histoire économique, sociale et politique du pays.
Grâce à ces dernières interviews, nous pouvons préciser le plan du documentaire final et affiner la narration.

Nous profitons aussi de nos dernières semaines en Argentine pour continuer à explorer Buenos Aires.
Nous allons visiter la « Manzana de las Luces » c’est à dire « îlots des lumières », qui fut le lieu d’un grand nombre d’institutions intellectuelles à travers le temps (bibliothèque nationale, lycée, église, université, archives, banque, musée…).
Au centre des bâtiments du bloc se trouve un patio avec des arcades et un petit café. Nous avons ensuite visité un amphithéâtre et son arrière scène où eut lieu un meurtre…
Habituellement, il est possible de visiter les passages souterrains qui reliaient différents édifices clés de la ville, mais les vacances n’aidant pas, de gros travaux nous empêchaient d’y avoir accès. La guide nous a donc fait visiter les autres bâtiments qui constituaient le bloc de la Manzana de las Luces. Nous avons notamment visité le lycée de style européen : l’entrée s’ouvrait sur un immense hall en pierres, avec de grandes colonnes et de majestueux escaliers en symétrie de part et d’autre du hall.

Une fin d’après-midi, nous avons réservé une visite pour le célèbre Palacio Barolo. Le palace a été construit en 1919 par Mario Palanti et détient son semblable à Montevideo. Le palace s’élève sur 18 étages et 100m de haut. L’architecture fait échos au poème de la Divine Comédie de Dante. Quatre années ont été nécessaires pour le construire. Notre guide très enjoué nous a mené de l’enfer (le rez-de-chaussée) jusqu’au paradis (le dernier étage où se trouve la lampe du phare). La visite de fin d’après-midi nous a permit d’avoir une vue imprenable sur la ville à la nuit tombante.

La feria de San Telmo, tous les dimanches, nous a donné l’occasion de trouver des mates en calabaza et en bois, ainsi que des pailles. Autant dire que les sacs de retour étaient bien remplis d’herbe de mate.

Manger une empanada sur la place Dorrego est venu compléter les choses à ne pas manquer. La place est connue pour ses danseurs de tango et parfois de salsa la nuit.
En profitant du vieux quartier de Buenos Aires, nous avons découvert un délicieux café éthiopien et une boulangerie française dans le marché couvert.

Évidemment, nous ne pouvions pas non plus partir sans pic niquer à la réserve écologique en buvant du mate. L’endroit est très agréable pendant les chaudes journées, du côté de l’estuaire le vent souffle et il y a de l’ombre.

 

Le voyage d’étude a prit fin le 25 janvier. Ces cinq mois de découvertes, de contact humain et d’apprentissages en tout genre nous ont profondément enrichis. Cette partie de l’Amérique du Sud nous a d’une part étonné par ses similitudes avec l’Europe mais surtout par ses différences : son histoire politique, économique et sociale complètement distincte de ce que l’on peut connaître en Europe, ses habitants très accueillants et la facilité latine pour rencontrer des gens.

Voyager avec un projet nous a permit de rentrer en profondeur dans la culture des différents lieux visités. Nous avons pu appréhender certaines problématiques locales, et saisir les différents états d’esprit qui permettaient de résoudre ces problématiques. Nous nous sommes également aperçus que mener un projet sur le social pouvait rassembler les gens, intéresser et susciter des envies d’aider de la part des personnes croisées sur notre chemin.

Ce projet nous a infiniment appris sur la gestion de projet, les relations humaines, l’audiovisuel, la communication, la gestion des équipements, la dynamique de groupe et bien évidemment, sur le cœur du sujet, les initiatives sociales et solidaires qui se développent en Amérique du Sud.

Ce voyage d’étude c’est :
5 mois de voyage
3 pays
19 étapes
34 villes visitées
38 interviews
23 projets découverts

Laisser un commentaire