Salta, la linda

De Córdoba, nous avons pris un bus de nuit vers Salta (12h de route). Grâce à une réduction étudiante, nous avons pu profiter de notre première expérience de bus ultra-confort « Premium Suite Cama ». Avec le service et les repas compris, nous n’avons pas senti le voyage passer !

Nous sommes arrivés le lendemain matin au terminal de bus de Salta, la plus grande ville de la région Nord-Ouest de l’Argentine et capitale de la province du même nom. Fondée en 1582, Salta est une ville traditionnelle encerclée par les montagnes à la fois arides et boisées des Andes.

Le premier jour, nous visitons la Plaza 9 de Julio, plantée de hauts palmiers et entourée de bâtiments coloniaux. Sur cette place nous visitons ensuite le Museo de Arqueología de Alta Montaña (musée archéologique des hautes montagnes) qui retrace les découvertes d’objets et de momies incas retrouvés dans les Andes de la région, à plus de 6000m d’altitude. Une momie conservée pendant plus de 500 ans, déterrée sur le volcan Llullaillaco, y était exposée. Grâce à l’atmosphère modifiée par le volcan et la basse température, la momie a été parfaitement conservée. Il s’agît d’un enfant de 6 ans, appelé El Niño. D’autres momies d’enfants sacrifiés lors de rituels incas ont été découvertes dans la région. On les appelle les enfants du Llullaillaco.

En début de semaine, nous avons rencontré Norman Hugo Osedo, co-fondateur, président et directeur de l’association civile et de la coopérative MAGIS, un incubateur d’entreprises sociales. Après une interview d’une heure, nous avons assisté à son atelier d’entreprenariat social et de Design Thinking à l’Université Catholique de Salta (UCaSal).

À la sortie de l’atelier, Gervacio, qui a également assisté à la formation, nous a invité spontanément chez lui avec Norman Hugo pour un asado (barbecue argentin). Après un repas copieux, Gervacio nous a accompagné en marche digestive sur le mont San Bernardo, une montagne qui surplombe la ville. Du sommet, nous avons pu contempler les massifs alentours au coucher du soleil.

Mercredi, nous nous sommes rendus à Juyjuy pour rencontrer une mutuelle, coopérative et fondation dont le contact nous a été fourni par la Fundación de las Manos Abiertas à Salta. Le président de la mutuelle et sa femme, qui travaille dans la coopérative, sont venu nous chercher au centre ville de Jujuy. Ils nous ont invité pour notre deuxième asado de la semaine dans leur maison. Installée sur le flanc d’une montagne, elle offre une vue panoramique incroyable sur les Andes. Nous y avons rencontré Laura, créatrice de la fondation Tinku, qui récolte, tri et revend des déchets locaux. Le fonctionnement de l’organisme est très intéressant pour notre recherche puisqu’il rassemble trois corps administratifs différents : une coopérative, une mutuelle et une fondation. Leur interaction permet de créer un écosystème entier pour garantir la qualité de vie des membres et employés de la coopérative et la durabilité de l’activité.

Nous avons ainsi déjeuné avec les membres de la coopérative et pu discuter avec les travailleurs et les présidents autour d’une même table. Nous avons été touché par l’horizontalité et l’humanité des relations entre les différents membres.

Après cette journée dense en rencontres, nous avons pris le bus du soir pour rentrer à Salta.

Le lendemain, après une matinée de galère nous avons décidé de ne pas nous rendre à Atacama mais plutôt de louer une voiture pour faire la boucle nord de la région. Ensuite nous sommes allés à San Lorenzo, une petite ville située en périphérie de Salta où nous avons pu marcher un peu le long d’une rivière et profiter du climat plus frais offert par la forêt. Nous en avons profité pour faire le point sur nos recherches et ouvrir plusieurs pistes d’approfondissent.

Le soir nous préparons nos affaires pour notre départ en voiture : pique-nique, eau, maté et feuilles de coca pour l’altitude. Cecilia, notre hôte Airbnb viendra avec nous pour la première excursion vers San Antonio.

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